La Marseillaise

La Marseillaise

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La Marseillaise est l'hymne national de la République française.

Elle fut écrite par Rouget de Lisle à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre au roi d'Autriche. Elle portait alors le titre de « Chant de guerre pour l'armée du Rhin ».

Le texte est très inspiré d'une affiche de propagande diffusée à cette époque.

L'origine de la musique est plus discutée, puisqu'elle n'est pas signée (contrairement aux autres compositions de Rouget de Lisle), et qu'elle semble trop complexe pour avoir été écrite par lui, qui n'était pas un grand musicien. Certains pensent qu'elle aurait été écrite plus ou moins partiellement par Ignace Joseph Pleyel ou Lucien (ou Jean-Baptiste?) Grisons (1746-1815), maître de chapelle à Saint-Omer.

C'est le 30 juillet 1792, alors qu'elle avait été entonnée par les soldats républicains marseillais entrant dans Paris, lors de l'insurrection des Tuileries, qu'elle fut baptisée La Marseillaise. Ces soldats avaient sans doute appris ce chant dans la Rue du Tapis Vert où il fut chanté pour la première fois à Marseille.

Le septième couplet, dit Couplets des enfants, date d'octobre 1792. Il est attribué à Jean-Baptiste Dubois, Marie-Joseph Chénier et l'abbé Dubois.

Elle est déclarée chant national le 14 juillet 1795.

Interdite sous l'Empire puis la Restauration, elle est remise à l'honneur après la Révolution de 1830 et redevient hymne national sous la IIIe République. Le ministère de l'Éducation Nationale conseille d'en pratiquer le chant dans les écoles à partir de 1944, pratique qui est dorénavant obligatoire à l'école primaire (proposition de loi du 19 février 2005, adoptée le 23 avril 2005, modifiant l'article L321-3 du code de l'éducation). Les Constitutions de 1946 (IVe République) et de 1958 (Ve République) conservent La Marseillaise comme hymne national (article 2 de la Constitution de 1958).

La Marseillaise est bien plus que l’hymne français. En tant que chant révolutionnaire de la première heure, il a été repris et adopté par nombre de révolutionnaires sur tous les continents. Au premier chef, les Bolcheviks l'adoptent pour hymne en 1917 avant de reprendre un autre chant français révolutionnaire, L'Internationale. Cette dernière a été écrite pendant la commune de Paris de 1871, et est assez indissociable de la Marseillaise. Elle a tendance à remplacer la Marseillaise dans le peuple, lorsque un gouvernement trop monarchique ou guerrier utilise la Marseillaise.

Les étudiants chinois manifestant sur la place Tiananmen chantaient également la Marseillaise, qui pour eux restait avant tout le chant des combattants de la liberté. Ces évènements étaient une protestation contre la corruption montante du pouvoir, et la politique de libéralisation économique de Deng Xiaoping, défavorisant les plus pauvres.


Ecouter la Marseillaise (premier et dernier couplet) ici

Avec les paroles


Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé (bis)
Entendez-vous dans ces campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !

Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons

Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés?
Français, pour nous, ah! quel outrage
Quels transports il doit exciter?
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage!

Quoi ces cohortes étrangères!
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fils guerriers!
Grand Dieu! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres des destinées.

Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis
Tremblez! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix!
Tout est soldat pour vous combattre
S'ils tombent, nos jeunes héros
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre.

Français, en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups!
Épargnez ces tristes victimes
À regret s'armant contre nous
Mais ces despotes sanguinaires
Mais ces complices de Bouillé
Tous ces tigres qui, sans pitié
Déchirent le sein de leur mère!

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre!

Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons

Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons